Le Cameroun face à la corruption
Au Cameroun, pour qui veut les égrener, les symptômes de la décadence sautent aux yeux et ne cessent de s’accumuler. Arrivé au pouvoir de manière inattendue en 1982 après la démission d’Ahmadou Ahidjo, premier chef d’Etat camerounais, Paul Biya ne fit guère longtemps illusion. A la place d’un Etat de droit, il privilégia un mode de gouvernement personnel dont on constate, trente-cinq ans plus tard, l’étendue des dégâts, alors même que s’esquisse la possibilité d’une dislocation pure et simple du pays. Pendant longtemps, le drame se joua à huis clos. Tel n’est plus le cas, même s’il faudra sans doute un peu plus que le soulèvement des régions anglophones pour signer une fois pour toutes la fin d’un régime désormais noyé dans ses propres contradictions et acculé à l’impasse. Mais la crise s’internationalisant et la pression interne et externe s’accentuant sans cesse, ce qui pendant longtemps fut prestement mis sous le boisseau est désormais étalé sur la place publique. «Quand je voyais un papier ou une interview laudative sur Bayrou, j’envoyais un message à la personne pour lui dire: “Bayrou, ce n’est pas celui que tu crois”. Ça n’intéressait jamais». Après cette entrevue, je vois pourtant des tweets de 2012 ou 2016 ressortir où il parlait d’un Bayrou «intègre». Il s’en est défendu sur le réseau social en invoquant l’ironie. Bonjour @nicolasgregoire vous n’aviez pas l’air de le trouver malhonnête pourtant il y a quelques années.Vengeance? Ironie. En fait Bayrou et moi on couchait secrètement ensemble. «Je me dis que ça va dynamiter le truc. Ce qui l’a motivé à ressortir cette histoire, c’est le retour du maire de Pau sur le devant de la scène en porteur du projet de loi de moralisation de la vie politique. «Ça m’a énormément exaspéré de le voir parler d’exemplarité». » Toutefois, l’invité s’est trouvé un allié : « Je voudrais rendre hommage à Hervé Morin. » Le président LR de la région Normandie… C’est étrange, tous ces gens de droite et d’extrême-droite qui prennent fait et cause pour le représentant de la gauche libertaire. Sans doute par souci de pluralisme. « Je suis un antilibéral de gauche, confirme l’intéressé. Cette lettre enthousiasme tant de gens… Vous ne comprenez pas la coupure entre les élites et le peuple. » C’est pourtant simple : le peuple est avec Michel Onfray, les élites sont contre lui. « Je vis à la campagne, quand je prends le train, de l’autre côté de la vitre, je vois des gens qui me font des signes : “C’est bien, continuez ! ” » Ils forment une haie d’honneur le long des lignes de chemin de fer. ’époque d’Henri IV ; vous aurez au total quatorze personnes, soit une petite tablée. C’est dire combien le passé nous est proche. Le passé marque en profondeur notre pensée et nos actions, même et surtout à notre insu. Il y a un inconscient des peuples comme il y a un inconscient des individus. À trop vouloir le nier, nous risquons de le voir ressurgir de façon névrotique, assure François Bayrou. C’est ce à quoi nous assistons par exemple en ce moment même au Moyen-Orient avec le djihadisme et la résurgence d’un califat. Le futur Henri IV, né en 1553, a pour mère Jeanne d’Albret, reine de Navarre. Celle-ci est la fille de Marguerite d’Angoulême, sœur de François 1er, assurément la femme la plus cultivée de son siècle. Jeanne d’Albret a fait un mariage d’amour avec Antoine de Bourbon, fringant soldat de haute noblesse qui deviendra le lieutenant général du royaume. À cet instant, avec les guerres de religion, l’histoire amoureuse rejoint l’histoire politique. Un mercredi du mois de février 2017, je vous ai envoyé un mail sur votre boite mail à la mairie de Pau. Il disait : « Allez-y, le moment est venu de tenter une quatrième fois la présidence de la République et de gagner ! ».Je vous encourageais, comme d’autres, à y aller, à vous lancer pour la dernière fois dans cette aventure. Malgré le peu de chance de l’emporter, malgré le climat et la situation. On vous encourageait à prendre, le cas échéant, de bonnes décisions, de faire les bons choix, car comme troisième homme, vous étiez selon l’expression, le faiseur de roi. De là où je me trouvais, je ne pouvais pas m’informer, ni de votre réponse qui n’est jamais venue, ni des élections françaises qui se préparaient. Du côté de l’opposition politique qui dénonce inlassablement la corruption qui gangrène l’Etat, on ne se félicite pas franchement du travail de la Conac. Ka Wallah, la médiatique candidate aux présidentielles du Cameroon’s People Party demande avant tout la démission des ministres et responsables concernés ainsi que des poursuites pénales. Le Social democratic front (SDF) se refuse quant à lui à commenter l’événement. «Ce rapport ne contient rien que nous n’ayons déjà dénoncé», explique Joshua Osih le numéro deux du principal parti d’opposition ajoutant que les mesures efficaces se font toujours attendre. Pour l’ONG, Transparency International, les outils pour lutter contre la corruption sont pourtant à portée de main mais la volonté politique fait défaut. «L’article 66 de la Constitution a été mis en place depuis 1996 et prévoit la déclaration des biens et avoirs de hauts responsables (…). En effet, ces derniers ne devraient pas être des titulaires du pouvoir de droit divin mais des mandataires auxquels l’électeur peut reprendre sa délégation à tout moment dans le cas où la parole et peu, pas ou mal portée. Le pouvoir ne doit plus être une sinécure personnelle et doit redevenir une obligation contractuelle. L’élu est l’obligé de qui le mandate et non son parasite. Le marxisme-léninisme est la forme aboutie du jacobinisme. N’oublions pas que cette idéologie reste l’horizon intellectuel de Mélenchon et de sa garde rapprochée. La dictature du prolétariat, préconisée par Marx dans le texte, a été réalisée par Lénine, puis Trotski, puis Staline. Je ne fais pas de distinctions entre ces trois modalités d’une même dictature. Elle a été dictature sur le prolétariat plutôt que dictature du prolétariat. Le nier c’est prendre le parti du Goulag.