Sous moi, le vide
Le week-end dernier, j’ai réalisé un vieux rêve en faisant un baptême de chute libre à Lille. C’était par une chaude journée, et j’ai avant tout été épaté par le caractère surnaturel de cette journée. J’avais lu de nombreux retours d’expérience de gens étant passé par cette aventure pour savoir dans quoi je m’embarquais, mais j’étais encore loin du compte. La partie chute libre ne dure en fait en elle-même qu’une poignée de secondes. Ce qui est évidemment peu. Mais l’expérience prend place en réalité bien avant la chute en elle-même. Ca démarre au lever du jour, quand on ouvre les yeux et qu’on est traversé par cette pensée : « aujourd’hui, je vais sauter depuis un avion, et compter sur un rectangle de tissu ». Et je peux vous assurer que ça change la façon dont on mange ses tartines ! La plus petite phrase prend un sens particulier. Et certains détails sont tout simplement terrifiants. Dix minutes après notre arrivée à l’aérodrome le responsable a fait signer à chaque participant une décharge précisant que nous n’engagerions pas de poursuite si nous terminions en purée. Puis on a eu droit au briefing, nous racontant comment un petit rectangle de tissu allait nous garder en vie. Après ça, les choses se sont corsées. Tout équipés nous sommes montés dans l’avion. J’ai eu une brusque montée de stress. J’aime les voyages en avion, mais les vieux coucous, c’est pas la même chose. On s’est entassés dans la cabine et on a décollé. A bord, j’ai le sentiment d’être une bleusaille se préparant à être largué en territoire adverse. Tous les candidats au saut en tandem semblent être plutôt nerveux, à des degrés divers. Les habitués, qui ont déjà sauté, se la jouent décontractée. Mais leurs voix semblent provenir de loin, englouties comme elles sont sous le bruit ambiant. Soudainement, la porte s’ouvre : le premier duo s’apprête à sauter. Je croise le regard du candidat : son sourire semble plutôt nerveux. La seconde d’après, le tandem a évaporé avec son ange-gardien par la porte de l’avion. Mon tour est venu. Je prends position, suis les règles, et me retrouve à regarder le monde 4000 mètres plus bas. Tout paraît abracadabrant : suis-je vraiment là ? Une seconde plus tard, je chute à plus de 200 km/h. Et là, c’est parti pour quelques secondes de joie intense. Un moment impossible à relater. Comment un volatile pourrait-il rapporter ce que ça fait de voler à un animal qui n’a pas d’ailes ? Je tombe à une telle vitesse que l »air devient un matériau palpable. Puis le parachute s’ouvreet me donne l’impression d’être tiré vers le haut. C’est la fin d’une expérience extraordinaire. Mais cet instant va me poursuivre un moment ! Si vous aussi, vous voulez découvrir les joies (et les frayeurs) de la chute libre, voici un lien vers le site par lequel je suis passé pour mon baptême de chute libre!Pour plus d’informations, allez sur le site de cette activité de baptême de parachute et trouvez toutes les infos.