Les nouvelles technologies en question
Le mois dernier, au cours d’un séminaire en Islande où un intervenant a mis en évidence à quel point celles-ci sont hautement incriminées. C’est qu’elles amènent souvent à des séismes sociaux, économiques et financiers. Par exemple, l’avènement du bateau à vapeur a sonné le glas du navire halé par des chevaux. le frigo a mis fin au laitier… Une personne nous a fait une démonstration pour montrer les deux facettes du progrès. Il a employé un objet tout simple : le smartphone. Un appareil qui mélange un téléphone, une vidéothèque, un appareil photo digital et un ordinateur. Il offre non seulement un moindre encombrement, fournit égalementde meilleures performances, ne réclame moins d’assemblage et nécessite beaucoup moins de matière et d’énergie que ses prédécesseurs.. Son avènement a représenté une catastrophe pour de nombreuses entreprises : producteurs de disques vinyles ou de CD et disquaires, producteurs d’appareils photos numériques, de calculatrices. Le smartphone a été un drame mortel pour ces secteurs. Mais en remplaçant tous ces appareils, il nous a offert de meilleures conditions de vie. C’est là tout « le paradoxe du progrès. Les innovations conduisent à une progression du niveau de vie pour chacun mais mettent aussi les industries existantes face à des désagréments, les font décliner ou les amènent même à disparaître. La croissance du capital apparaît certainement à long terme ; mais au début néanmoins, ce sont essentiellement les conséquences pernicieux qui pèsent : certains travailleurs de certaines industries perdent leur emploi suite à l’innovation. Des entreprises d’ameublement disparaissent avec l’essor d’un certain fabricant suédois; Les libraires sont les victimes de l’ebook. Ryanair qui secoue les acteurs de l’aviation classique avec leur nouveau modèle d’entreprise. Tous ceux qui perdent la lutte concurrentielle ont surtout un regard réprobateur sur les nouvelles technologies. C’est ce qui explique que le progrès, en dépit de son incontestable utilité, est au départ généralement perçu comme un recul. En résumé, lles nouvelles technologies favorise la croissance de la richesse et la progression de notre société. Mais cela se fait en effet très rarement sans chocs. L’augmentation collective de la richesse s’accompagne obligatoirement de difficultés pour des personnes qui se retrouvent privés de leur emploi. Voilà donc ce que j’ai retenu de ce séminaire à la Nouvelle Orléans aurait pu être celle-ci : la destruction est liée à la création : il ne peut y avoir la première sans la seconde. Maintenir les industries obsolètes est en ce sens futile , car certaines sont vouées à mourir. Les fonds dépensé dans ces secteurs ne font que différer leur agonie, alors qu’elles aurait pu pousser les secteurs promis à un avenir. Mal placées, les aides gouvernementales pétrifient ce processus de destruction/création.