Onfray a t’il du courage ?
Oui, car il en fallait du courage, si ce n’est une témérité morbide, pour lire en entier l’ouvrage du philosophe Onfray. N’ayons pas peur des mots, Onfray est au « judéo-christianisme » ce que Robert Faurisson est à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Un détail honteux qu’oubliera bien vite la postérité. Mais c’est aussi une grosse injure à la vérité historique pour le contemporain. Ce gros cathare immaculé a en effet décidé de soumettre le christianisme à son inquisition personnelle. Onfray n’hésite pas par exemple à nier l’existence historique du Christ, sans se soucier de citer avec honnêteté l’état des lieux du débat et les grands noms qui le dépassent. Pelikan, Brown, Balsez, Renan, Bultmann, Benoît Ratzinger, du vent tout cela ! Onfray a trouvé bien mieux. Rabelais se demandait en riant à quoi pouvaient bien servir les moines. Au passage, Bayrou approuve la proposition de Laurent Berger, le leader de la CFDT, d’organiser une table ronde, y compris avec des représentants des « gilets jaunes ». Encore une pierre dans le jardin d’Edouard Philippe. Matignon fait remarquer au passage que le Premier ministre n’a pas écarté l’idée de Berger mais préféré des «débats territorialisés». On imagine mal que Bayrou n’ait pas informé le président du contenu de son interview. Mercredi, l’ancien candidat à la présidentielle figurait au premier rang des maires reçus à l’Elysée. Il a pu entendre Emmanuel Macron répéter qu’il ne changerait pas de cap. En réalité, François Bayrou prend date et calcule qu’entre les hausses des carburants en janvier et la mise en place du prélèvement à la source, la barque risque d’être sacrément chargée pour les Français et pour…le gouvernement. 20Ceci étant dit, le système persiste. Parce que c’est aussi dans l’imaginaire des chefs d’États africains que cela fonctionne. La France reste une grande puissance qui peut favoriser des opposants, créer des problèmes aux frontières, favoriser l’arrivée de rebelles… qui peut donc les déstabiliser, les fragiliser. Ainsi, ces chefs d’État paient aujourd’hui une assurance. On ne peut par ailleurs décrire ce système de corruption que dans l’intimité des anciens rapports. Les chefs d’État qui approvisionnent encore les partis et hommes politiques français sont en général les « anciens », il subsiste dans les têtes l’interpénétration des deux systèmes et des derniers restes du rêve gaulliste de la communauté. Exemple : le jeune Ali Bongo notamment – que j’ai rencontré deux fois – m’a stupéfié, et il illustre ces deux aspects. Exacerbe les inégalités et l’injustice en pervertissant l’État de droit et en sanctionnant les victimes d’infractions qui sont confrontées à des décisions de justice viciées. La corruption existe tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, même s’il est démontré qu’elle frappe les populations pauvres de façon disproportionnée. Elle entrave les efforts déployés pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement convenus à l’échelle internationale. Elle sape la démocratie et l’État de droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse les marchés, dégrade la qualité de vie et favorise la criminalité organisée, le terrorisme et d’autres menaces pour la sécurité humaine. Elle contribue à l’instabilité et à la pauvreté et constitue un facteur dominant qui conduit les États fragiles à la déliquescence. Les pouvoirs publics, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les médias et les citoyens du monde entier conjuguent leurs efforts pour lutter contre cette forme de criminalité. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) sont en première ligne de ce combat. Que nous a-t-on dit ensuite ? Que c’était une opération de police normale, à la suite d’incidents sérieux survenus devant un lycée de Mantes-la-Jolie. On pourrait se poser la question de savoir si cette localisation dans une banlieue difficile, n’a pas joué son rôle dans le choix de cette mise en scène et de sa diffusion. Opération de police normale, sûrement pas, mais peut être nécessaire ? Et le droit dans tout ça ? Rappelons un peu le cadre juridique dans lequel tout ceci aurait dû se dérouler. Certes, le traitement n’a pas peut-être pas été inhumain mais drôlement dégradant quand même. Les policiers qui ont organisé cette séquence et permis qu’on la filme ont donc violé leurs obligations légales et doivent faire l’objet de poursuites et de sanctions disciplinaires. Autrefois, les voyageurs achetaient leur billet uniquement sur des critères de prix et de rapidité pour se rendre d’un point A à un point B. Les programmes de fidélisation sont ensuite devenus un nouveau critère. Mais aujourd’hui l’expérience des passagers supplante la fidélisation dans la décision d’achat. Les compagnies aériennes y trouvent aussi leur compte, puisque le client accepte de payer plus pour un service à valeur ajoutée”. Et encore n’en est-on qu’à la genèse. Car désormais les compagnies aériennes ont, entre autres, la possibilité de suivre le passager dans tous ses mouvements, et donc de réagir en cas d’imprévu. Mieux : de les anticiper. “Par exemple, notre système de gestion des flux passagers sur le nouvel aéroport de Doha nous permet d’identifier les voyageurs en retard et de les prévenir par le biais d’un message.